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les histoires de géraldine
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12 mai 2004

Stereden 4

l'écriture de ce conte a commencé le 07 mai 2004

Il n'eut aucun mal, grâce à la solidarité des membres de la confrérie, à apprendre qu'au bord de la Manche, une mer qui séparait la Bretagne de sa sœur la Grande-Bretagne, se trouvait une ville nommée Saint-Malo, une place forte qui n'avait jamais dissimulé sa fierté en raison des marées exceptionnelles qui parfois venaient défier ses remparts et dont la force des vagues était fabuleuse ! Tout aussi fabuleux et légendaires étaient l'aptitude à la conquête et le courage de ses solides marins, intrépides voyageurs des mers et grands découvreurs .

La plage du Sillon était l'une des plages de Saint-Malo, sa plus belle sans doute, et sa plus célèbre, lui avait-on dit…

Hélouri, après avoir serré dans ses bras tous les membres de sa famille et reçu des mains de son père l'insigne de la confrérie, se mit en route aussitôt pour cette cité maritime. Son père lui avait indiqué les adresses de quelques personnes qu'il lui serait bon de rencontrer en chemin, afin de trouver gîte et couvert en toute confiance, en toute sécurité.

Et le temps passa…

¶¶¶

Cela faisait des mois que le jeune Malempierre était arrivé à Saint-Malo, et n'ayant pas encore retrouvé la moindre trace de Steredenn la Belle, le chagrin commençait à lui ronger le cœur. Il se résolut donc enfin à se rendre chez celui que son père avait présenté comme un lointain cousin : Onnev, surnommé le Penneg. Cette branche de la famille était en disgrâce depuis plusieurs générations, lui avait-il dit, à cause de l'enrichissement malhonnête d'un des leurs : une sombre affaire liée au commerce des négriers, il y avait bien, bien longtemps…

Mais, c'était la dernière adresse sur le carnet que lui avait confié son père, et sa dernière chance !

Hélouri prit donc le chemin qui menait à sa malouinière, en se demandant bien quelle sorte de personnage l'accueillerait. Bien vite ses interrogations trouvèrent une réponse : cet homme était aussi laid que haïssable ; il se faisait constamment garder par des membres de la confrérie du Pentagramme, à qui il avait rendu quelques menus services en échange de leur protection fidèle et dévouée, et, de toute évidence, tous ses gens de maison le craignaient comme le diable en personne!

Il reçut le jeune homme sans difficulté, mais pour l'enfermer presque aussitôt dans une chambre de sa demeure, sans jamais plus lui adresser la parole. Seuls, les domestiques purent lui être de quelques secours, certains en lui faisant de précieuses confidences, d'autres en accomplissant quelques recherches à sa place, d'autres aussi en faisant partir en cachette des courriers pour sa famille, mais tout ceci prit un temps qui parut démesurément long à ce pauvre captif…

Jusqu'au jour où Kareg, la mère du jeune Hélouri Malempierre arriva à Saint-Malo, au secours de son fils !

Lorsqu'elle vint cogner à son huis, Onnev, le maître des lieux, était loin d'avoir envisagé qu'elle eût osé se présenter devant lui. Il avait toujours pensé, du reste, que ses gardes personnels et son insigne de maître du Pentagramme le mettait constamment à l'abri de toute déconvenue. Mais Kareg mit en échec cet outrancière assurance. Il jeta son insigne de rage en la voyant devant sa porte. Il sonna ses gardes, mais sans insigne, il n'avait plus aucun pouvoir. Le visage encombré de grimaces, il courut jusqu'à la chambre de Malempierre…oh !!!…son sang ne fit qu'un tour !

La chambre était vide !

Le Penneg hurla : « Malempierre ! Je vous retrouverai…

Depuis combien de temps cette chambre était-elle vide ? Pas un des domestiques, pas un des gardes n'accepta de répondre à ses questions ! On les entendait susurrer le nom de Diaoul, le diable, en désignant leur maître, et sa rage se fit entendre dans la bâtisse pendant des heures et des heures…son plan avait échoué ! Il avait cru tenir sa vengeance et sa monnaie d'échange envers sa famille, mais le jeune homme qu'il séquestrait avait disparu et sa colère le rendit fou.

La mère du jeune Hélouri quitta alors Saint-Malo, rassurée de savoir que son fils avait retrouvé sa liberté, et prit la route du retour tout à fait confiante…son fils n'avait jamais manqué de bravoure, et elle imaginait aisément avec quelle énergie il continuerait à poursuivre sa recherchee quête pour laquelle elle se savait désormais bien inutile.

(à suivre)
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