Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
les histoires de géraldine
Archives
31 mai 2004

ATTAC* 2

                                                                                                              cette histoire a commencé le 30/05/2004

Lundi 14 juillet 03

16 heures environ…

Il fait très chaud. Je voyage dans des conditions très pénibles. Il m'a été extrêmement difficile aujourd'hui de rester en contact avec P., qui n'a pas souvent été à ma portée, en raison de la distance qui nous séparait, ou bien des obstacles qui faisaient écran, mais aussi du brouillage d'ondes explicable par les mille pensées qui agitaient son esprit. J'en ai perçu quelques-unes, ça arrive parfois que les ondes interfèrent, mais je les garderai pour moi, car elles ne concernaient pas ma mission…

J'ai été, cependant, toujours en contact avec V. qui utilise toutes sortes d'astuces pour me trouver, quelles que soient mes positions. En ce moment même, je sais par exemple que, même si elle me voit toujours bloqué dans cette valise, elle me demande d'essayer de jouer le bisou invisible et de franchir les verrouillages qui me retiennent prisonnier afin de porter une douce brise sur les paupières de P. qui somnole…Il a sûrement chaud, lui aussi.

V. me fait savoir que la Bretagne fond sous un soleil de plomb et que tout bisou, dans de telles conditions, peut devenir déplaisant par manque de fraîcheur, aussi me recommande-t-elle mille précautions pour ne pas faire échouer ma mission qui est celle de procurer du bien-être …Je ferai tout pour la satisfaire, parce que je sais que son cœur est sincère, très sincère. Je la connais si bien.

J'ai hâte de voir la valise se poser quelque part, n'importe où, et s'entrouvrir un peu. J'étouffe par moment. Je pense qu'il sera tard, très tard, lorsqu'un rayon de lumière filtrera par le couvercle de cette malle, ce soir, et qu'un peu d'air viendra rafraîchir tout son contenu qui me trouble un peu, tant son parfum et celui des choses auxquelles je m'étais accoutumé petit à petit pendant mon séjour chez P. sont maintenant concentrés et presque perceptibles, par voie de conséquences, par V. à l'autre bout de la fréquence. Elle aussi, je la sens perturbée, un peu grisée. Tout cela ne me rend pas la vie facile !

Un bisou ne peut pas rester longtemps en captivité, il a besoin de liberté, de lumière, d'air, pour vivre et être performant. Je me sens un peu mou, amorphe, et il est bien évident que V. ne m'autorise pas à faire les choses à moitié.

Il va donc me falloir accomplir une prouesse énergétique pour sortir de cette valise dès que P. sera installé, et foncer sur lui, sur son cou, ses yeux, ses joues ou ses lèvres, je ne sais pas encore, pour me refaire une santé après cette longue séquestration. Je sens tout le poids des ondes bretonnes qui s'accumulent, et aussi déjà tout le poids des interdits qui vont peut-être hanter mes pérégrinations. J'ai entendu, au cours d'un précédent déplacement, que les rapports entre humains dans certains endroits ne sont pas tout à fait semblables à ceux que j'ai coutume d'établir ou d'entretenir, et que la liberté n'a pas toujours le sens que mes ondes perçoivent et propagent. J'ai cru comprendre que je devrai redoubler de prudence et de discrétion, que l'exubérance ne sera sûrement pas de mise. De toute façon, V. m'a informé, « tu pars pour accompagner une mission, pas pour que l'on s'occupe de toi, bisou !! Je sais que ce sera un peu frustrant parfois, mais c'est la règle du jeu »

Je suis tout excité quand même, les difficultés ne me font pas peur….mais vivement ce soir, j'ai très chaud.

Publicité
Commentaires
les histoires de géraldine
Publicité
Publicité