Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
les histoires de géraldine
Archives
14 juin 2004

ATTAC* 16

                                                                       cette histoire a commencé le 30/05/2004

Lundi 28 Juillet 03

 

Et si nous commencions un compte à rebours.

Partons du principe que le retour se situera un jeudi de la semaine des quatre jeudis, que ce jeudi sera le 14 Août, que ce jour sera considéré comme un jour non comptabilisé dans le voyage, que chacun des jours qui le précède vaut 864.10² secondes des humains, et que je situe ce message au 28 juillet à 0 heure, il reste 14688.10² secondes….

Voilà, c'était un petit exercice pour tester mes capacités à réfléchir en temps humain.

Je suis tellement bien, depuis quelques jours, que j'en ai presque oublié les concordances de temps.

Je me laisse porter par P. et ses ondes, je me nourris tranquillement de celles qui m'arrivent de Bretagne et je suis un bisou heureux, planant, béat, mais pas niais…je garde conscience de mon rôle et je m'efforce de ne pas me laisser aller à l'abandon…c'est pour cela que je fais un peu de calcul, histoire de réveiller un peu mes neurondes*.

Je ne sais pas vraiment où nous sommes sur le plan géographique ; en effet, je ne sais plus très bien si nous avons changé de lieu, si les bagages sont seulement rangés différemment de temps en temps, parce que l'homme fait un peu de «ménage», ou si nous allons d'étape en étape. Je sens que notre environnement se modifie régulièrement, mais mes éléments de repérages sont quasiment inexistants et je ne peux me fier qu'aux ondes humaines puisque je ne sais rien des ondes des lieux.

En revanche, je m'efforce de laisser traîner un peu de mes ondes-bisou, partout où je passe…ça c'est de la déformation professionnelle. Je me dis que des ondes-bisou, ça peut toujours être utile, et que si je devais revenir un jour, qui sait, je ne serai plus tout à fait en terrain totalement inconnu. Les animaux connaissent bien ce principe de laisser leur traces sur un territoire qu'ils veulent investir.

En échange, il est indispensable de savoir faire le contraire, effacer toute trace de passage, parfois. Je n'ai, bien évidemment, pas besoin de donner des détails à ce sujet aux humains qui savent si bien à quel point il est vital parfois de gommer toute trace de bisou ! D'autant que de temps en temps, il y a des bisous qui sont particulièrement marquant, marqués, marqueurs…

Je ne dirai jamais assez, je crois, à quel point la tâche d'un bisou est complexe, jusqu'à l'incohérence presque quelquefois, tant il faut savoir faire tout et son contraire.

Pour être un bisou heureux, et avoir des missions agréables, il faut que les humains-sources soient assez pertinents, pas trop dispersés dans leurs objectifs et souples dans l'organisation des missions. Rien de plus terrible que les bisous aux ordres de quelques excessifs, passionnés, caractériels, possessifs ou jaloux…la vie des bisous est un enfer dans ce cas. Ils ne sont jamais satisfaisants, jamais à la hauteur des attentes, trop ou pas assez…

Nous, les bisous, avons l'habitude de comparer nos missions et de faire des parlottes aussi. Une conférence de bisous, ce n'est pas triste non plus, on en apprend des choses sur les humains, c'est fou !

Finalement, pendant ce voyage, j'ai le temps de réfléchir. J'ai la chance de voyager pour deux humains qui me semblent, en fait,  assez «cool».(C'est un bisou british qui m'a appris ce mot là.) Je crois que ce sont leurs expériences respectives qui les ont peut-être aidés à bien gérer les ondes, et je crois que ce sont des humains qui commencent à être adultes, selon les principes des vieux sages indiens. En effet, ces vieux sages pensent que les hommes commencent à être adultes vers la cinquantaine et devenir sages beaucoup plus tard encore. Si ces deux humains là continuent à grandir en ondes communes, à cultiver leur amourmitié*, je pense donc qu'ils feront certainement encore quelques erreurs, quelques folies, quelques bêtises, mais nous avons déjà une bonne partie de la route faite. D'ailleurs une chose me fait estimer qu'ils pensent bien comme moi, c'est que souvent ces notions reviennent dans leurs échanges, l'homme en particulier dit souvent : « quand tu seras vieille et sage ». Dois-je en déduire qu'il est lui-même plus sage que la femme, je n'en suis pas parfaitement convaincu. Je l'ai quand même vu excité comme une puce, parfois !!!

Mais, qu'ai-je à dire à cela ? Ne me suis-je pas montré un peu agité, pour ne pas dire pire, après la séquestration momentanée dans la valise. Ce qui prouve que parfois, après une période de manque, le contrôle est difficile.

Je me demande ce que vont faire nos ondes, à nous trois, si un jour elles doivent se retrouver en zone restreinte, très restreinte, rapprochée, très rapprochée !!! Honnêtement, l'expérience me tente…parce que c'est là que l'on saura si les humains sont déjà un peu sages, sont assez adultes, sont encore un peu jeunes et fous ???

Et pour aller jusqu'au bout de mes espérances, et parce que moi je suis un bisou, j'aimerais assez qu'ils ne soient quand même pas devenus trop sages…

Je vais en tenir compte, de toutes ces réflexions, pour ne pas être un bisou neutre, aujourd'hui. Je vais titiller les ondes du Monsieur, un peu pour tester déjà et commencer à prévoir la réponse à ma question précédente. Est-ce que je ne la connais pas déjà ??

Et toi, V., est-ce que tu n'as pas une petite idée de ta réponse, à cette question ? Je t'ai vue aussi réagir, parfois !

Publicité
Commentaires
les histoires de géraldine
Publicité
Publicité