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les histoires de géraldine
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15 juin 2004

ATTAC* 16

Mardi 29 juillet 03

 

13 824.10² secondes encore à voyager, depuis ce matin 00h00.

J'ai passé une excellente soirée, hier, et la nuit m'a réservé quelques petites surprises. L'homme était d'une humeur tout à fait charmante, particulièrement décontracté, serein. Je me suis demandé si sa mission n'était pas terminée et s'il n'éprouvait pas, alors, la satisfaction du travail achevé et bien fait. Je sentais des ondes qui ressemblaient à cela. Mais je sais que cela est déjà arrivé après des journées qui ont été plus réussies que d'autres, sur le plan des rencontres ou des images collectées.

C'est formidable comme les ondes parlent et racontent les journées, même quand on ne voit pas ce qui se passe.

Moi, bisou, je vis les journées au milieu d'un univers d'ondes emmelées venant de toutes part, et c'est le soir, ou plus tard, quand l'homme et moi rentrons dans notre territoire, que je peux analyser les choses.

C'est ainsi que je ressens ses tensions, ses contrariétés, ses angoisses, son agacement…et aussi, pour mon petit bonheur à moi, sa décontraction quand elle est là, et son invitation au plaisir de jouer un peu ensemble, quand tel est son désir.

C'est ce qui s'est passé hier. A peine étions nous installés pour prendre un peu de repos, que j'ai senti que l'on me donnait la permission de vagabonder au gré de ma fantaisie, et de distraire. C'est bien plaisant de savoir que tout est permis (ou presque), et que la voie est libre pour une joyeuse virée …sur l'homme complice.

Comme je suis aussi dans des dispositions plus modérées, et que j'applique le principe que vouloir précipiter les choses, c'est parfois perdre tout ce que l'on espérait atteindre, alors j'ai bien pris mon temps, et mille précautions, pour ne pas risquer de rompre le charme de l'instant…

Est-il besoin de dire alors quel charmant voyage peut faire un bisou, qui se fait d'abord tout petit, tout discret, et qui effleure, et qui s'amuse, et qui peu à peu provoque un peu, subtilement. C'est un jeu tout en délicatesse, loin, bien loin de toute précipitation, qui permet de faire durer, durer la partie, et donne ainsi aux deux joueurs la sensation de mener une douce bataille avant d'en voir un se livrer au plus fort des deux. Le jeu est même parfait, quand il n'y a pas de vainqueur, que la partie s'achève sur «jeu égal», parce que dans ce cas, il faut refaire la partie !

Je commence à connaître quelques failles de l'adversaire, mais aussi à me méfier de son pouvoir d'esquive. Nous avons déjà joué et au fil des jours, évidemment, nous nous dévoilons, et les points faibles apparaissent un peu plus chaque jour.

J'ai déjà été mis KO, pour précipitation et mauvaise appréhension de la partie, quelquefois. J'ai fait erreur de choix de parcours, erreur de cibles, je crois que j'ai dans mes bagages maintenant pas mal de bonnes leçons…

P. aussi, cela me semble assez évident. C'est un adversaire plutôt redoutable. Il ne se laissera pas surprendre !

Je ne suis pas mécontent de la tournure de cette partie d'hier, et les échanges se sont fort bien passés, sans abus, sans excès. Dès que j'ai compris que l'instant était propice, j'ai établi une liaison vers la source bretonne, et ainsi le petit bisou a laissé place à un bon moment de partage : c'est tout de même plaisant de tri-onder* dans le silence de la nuit, dans le calme, c'est une douce façon de s'intimiter* .

Une nuit qui nous rapprochait d'un jeudi de la semaine des quatre jeudis…

Je sais que la journée d'aujourd'hui, quoiqu'il arrive, s'en trouvera changée, amendée. Les ondes mettent du temps à perdre leurs pouvoirs, que ce soit dans le bon ou le mauvais sens.

P. s'est levé du « bon pied », c'est ce que l'on dit pour les humains, moi je me suis levé de bonne onde.

Si on avait pu me dessiner, au réveil, je crois que j'aurais pu ressembler au sourire le plus large de l'homme le plus heureux de la planète : j'étais un bisou radieux.

V., je ne sais pas où nous allons comme ça, mais je ne vais plus pouvoir me passer de ton complice, d'ici quelques temps…Tu ne me récupéreras pas !

Il n'y aura plus qu'une solution…

 

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