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les histoires de géraldine
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18 juin 2004

ATTAC* 19

Vendredi 1 Août 03

 

11232.10² secondes avant le retour, ce matin à 00h00.

V., je crois que ton complice t'envoie, par ondes interposées, sa tendresse ; ça, il sait le faire ! Je lui prends donc un peu de ses réserves pour toi, ça me paraît équitable, ce partage !

Aujourd'hui, tu penseras nécessairement à nous, mais tes pensées seront ailleurs en même temps. Aussi vais-je te raconter au cours de cette journée, le mieux possible, toutes les sensations perçues, depuis tes envois, jusqu'à mes perceptions de l'environnement. Je vais essayer d'élargir au maximum mon champ de réception, tout comme celui de l'émission.

En résumé, je vais faire le maximum aujourd'hui pour être d'une efficacité totale.

Le début de journée est fort calme, les flots d'ondes sont à peine perceptibles à l'heure où je commence ce petit rapport ; l'homme prend son temps, comme si aucun impératif n'existait ce matin.

Serions-nous en congé ?

Je ressens nettement ton «absence» par instant, chère source, et cela me désoriente un peu, je dois dire…Je suis si peu habitué à cela: être un bisou inanimé ou presque.

Depuis deux ou trois jours, j'ai essayé d'analyser des ondes qui ne ressemblent pas à des ondes d'humains, mais bien présentes dans notre environnement. Celles-ci me feraient plutôt penser à des ondes venant des profondeurs terrestres, des ondes enfouies. Je me suis demandé si nous n'avions pas foulé le sol de lieux mythiques, qui émettraient encore, provenant de très vieilles sources. Ce serait avec de grandes difficultés que se produiraient ces émissions, car j'avais également une forte sensation d'étouffement. Il m'est assez difficile, à moi, bisou, de comprendre ce qui peut bien se passer sur les lieux que nous visitons, ou ce qui a pu s'y passer autrefois. Mon rôle habituel n'est pas de me souvenir ou d'analyser des ondes émises par des lieux, sauf si c'est pour mieux envelopper celles des humains qui se sont servis de moi en des endroits bien précis, et alors les souvenirs sont concentrés sur un champ très réduit . J'ai coutume de me servir de cela pour rappeler le décor d'un premier bisou, ou d'un bisou magique, ou d'un bisou d'adieu… !

Ici, c'est comme si les ondes murées en ces lieux venaient tout à coup nous happer, juste l'espace d'un instant, et c'est une étrange impression que celle-là. Difficile de lutter contre cette aspiration soudaine et éphémère.

Comme j'ai pris pour habitude, désormais, de voyager au plus près du cœur de l'homme, j'ai constaté que ces ondes-là le perturbaient aussi, parfois.

Peut-être pourra-t-il exprimer cela avec des mots que je ne connais pas moi-même et relater cet étrange phénomène mieux que je ne sais le faire. Voilà de quoi clavarder* au retour, ou de bavarder…qui sait ?

V., tu vois dans cette dernière petite remarque mon éternelle malice, qui me fait envisager du bavardage plutôt que du clavardage*, cette solution présentant quelques avantages pour moi et mes petites frasques. C'est le seul moyen, en effet, de prendre par surprise des humains bien décidés à garder la maîtrise du jeu, et qui pourtant pourraient se faire piéger, je suis un rusé !!!

Je reviendrai en soirée pour poursuivre le compte-rendu, mais nous ne nous perdons pas d'ici là, la fréquence est réglée, je suis presque en Bretagne.

Pour l'heure, j'ai cru sentir des mouvements proches de cette expression qui devient familière et un peu emblématique de ton complice : « action ! »

 

Soirée

Et non, ce n'était sans doute pas tout à fait un jour de congé. Pourtant, la journée ne m'a pas paru animée comme le furent tant d'autres sur notre parcours. Je finis par me demander si ce n'est pas moi qui me suis un peu engourdi, ma façon à moi de faire le hérisson et d'attendre que passent les heures, bien à l'abri.

Je me suis laissé bercer par notre complice, et j'ai transféré presque en temps réel tout ce que ce petit courant de bonnes ondes pourrait t'apporter de douceur , V., ma source ! (elle même un peu endormie, non ?).

Voilà une atmosphère bien peu ordinaire.

Une atmosphère bien peu rassurante, par moment, s'il n'y avait eu le fait que notre complice était là et que je ne le quittais pas, et que je pensais que cela était un gage de sécurité.

Je te sens, ce soir, ma source bretonne, en ondes tristes, en désarroi, je sais que ma théorie de trou noir et de micro galaxie a un sens ; je sens aussi qu'une main tendue n'est pas un hasard, ni un fait à négliger.

C'est exactement ce que j'ai senti lors de ta lecture d'un certain message parlant de précipice, et c'est exactement les sensations qui me sont revenues dans la journée.

V., garde tes forces pour demain, et après demain, et encore et encore…

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