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les histoires de géraldine
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4 juin 2004

ATTAC* 6

                                                                                                                                                  cette histoire a commencé le 30/05/2004

Vendredi 18 Juillet 03

Comme j'ai bien fait de rester tranquille…la journée d'hier a été chaude, enfin c'est ce que j'ai ressenti. La soirée assez drôle : Nous avons joué à cache-cache ! ça paraît totalement puéril, évidemment. Mais il n'y a que ceux qui savent ce qu'est ma fonction qui peuvent comprendre, et seulement ceux qui utilisent mes services pour pouvoir apprécier tout l'éventail de mes capacités, et pour imaginer. En bref, les gens qui se prennent trop au sérieux sont totalement incapables de saisir.

Nous avons joué à cache-cache, oui.

Lorsque P. a retrouvé sa solitude, je reviendrai sur ce mot là dans quelques lignes, et qu'il est revenu dans le territoire rapproché, alors évidemment il m'a cherché ! C'est en effet agréable de se faire un peu de bien, sur commande. Mais, j'ai fait le bisou cabotin, j'ai joué les malheureux délaissés, et par coquetterie je me suis esquivé chaque fois qu'il croyait me tenir, enfin nous avons couru l'un après l'autre un bon moment, je lui tendais mes ondes et puis je les faisais disparaître…Nous avons quand-même fini par faire la paix, il me fait trop vibrer pour le laisser en mal de bisou…

Je reviens sur la solitude de l'homme, c'est tellement difficile à définir correctement. En tous les cas, moi qui ne suis pas un humain, je peux affirmer, puisque je ne vis que par, pour, et à travers des ondes, que des hommes très entourés d'humains sont parfois dans une très grande solitude …et inversement. Donc, il ne faudra pas tirer de conclusions simplistes lorsque je parlerai de P., seul, même en soirée. Il se pourra fort bien qu'il soit accompagné. Lorsque je parle de sa solitude, même dans ce cas là, je parle de l'instant où il rentre dans Sa Solitude, dans Son Soi, parce que cet instant là vient toujours…et que c'est celui là qui m'intéresse, on le comprendra aisément. D'abord, parce que je n'ai à lutter contre aucune forme de concurrence alors, que je ne subis aucun brouillage d'ondes, et que je m'approche finalement du seul P. qui m'intéresse, le complice de V.

Hier soir, en fait, j'avais envie, après la récréation, de prendre le temps d'atteindre le P. des profondeurs, celui qui ne dit pas tout, celui qui se cache derrière des caméras, des images, des rencontres fortuites ou provoquées, qui aime le changement juste pour tricher un peu avec lui-même; je voulais atteindre le P. de l'âme. Celui là est beau, moi je le sais. Celui là aime les ondes tendres, loin des brouhahas, des faux éclairages et des mots mensongers. Celui là est le même qui pend au dessus du vide, parfois, agrippé à des pentes abruptes, et le même qui serait prêt à tout donner pour un instant de magie. Mais  il en a un peu peur de cette magie, comme tous les humains, parce que parfois elle les emporte dans des contrées où tous leurs repères sont perdus, où les limites entre l'ici, maintenant, et l'éternité ne sont plus très bien définies.

Ils ont peur de perdre la raison, de ne plus être raisonnables, et «raisonnable», c'est un mot qui sonne bien chez les humains…

Evidemment, pour nous les bisous, c'est une notion qui aurait plutôt tendance à nous faire bien rigoler, comment peut-on raisonner un bisou ???

Je voulais toucher le vrai P., l'autre…

V., j'ai essayé, je t'assure, mais je suis dans l'incapacité totale de te dire si j'ai atteint mon but ! J'ai été tendre, très sensuel, très délicat…j'ai fait tout de mon mieux.

Cet homme là, l'autre P., a une carapace insoupçonnable…il s'est blindé. Je sais que mes ondes le touchent, je sais que je lui procure du bien-être, et je constate qu'il s'interdit sans nul doute de me laisser faire totalement, comme si j'allais lui voler un bout de sa liberté. Il veut maîtriser, se maîtriser, tout maîtriser…Je crois qu'il a des souvenirs parasites…

Mais, pas de panique, V.…tu me connais, depuis tout ce temps. Je n'ai pas du tout l'intention de prendre d'assaut un corps, un cœur, une âme pour piste d'atterrissage. Je ne me poserai qu'en terrain ami.

Je n'ai pas l'intention de violer nos accords, je respecterai tes consignes.

Je n'ai pas du tout l'intention d'échouer, je vais donc progresser lentement.

J'ai senti que je pouvais gagner un peu de terrain, et je suis avant tout un conquérant, c'est ma nature…je suis un pourvoyeur d'ondes et cette  mission passe avant tout.

Ce P. est une conquête des plus passionnantes. Pour un bisou, c'est vraiment un voyage et une expédition de premier ordre. Je t'assure, V., que cette mission ne ressemble à aucune autre…je ne me sens même plus un bisou ordinaire. Ce qui fait le piment de l'aventure, tu vois , c'est que je connais mieux  P. que toi !!!

Et ça, c'est bien la première fois que ça arrive. Le comble serait que je gagne ma bataille et que je lui devienne un bisou indispensable, sans même que tu n'aies à connaître ce P. en chair et en os, seulement en ondes…

Excuse-moi, je m'emporte, je m'emporte, mais que veux-tu, je suis très accroché à cet homme là ! logique, autant que toi…n'est-ce pas ?

Je suis à ton entière disposition, à son entière disposition, mais essayez de vous mettre d'accord pour quelques grands moments, je suis tellement bien dans ces cas là !

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