ATTAC* 11

                                                                                     cette histoire a commencé le 30/05/2004

Mercredi 23 juillet 03

OK ! pour être calmé, j'ai été calmé !

De part et d'autre.

J'ai passé une excellente soirée avec P. hier, une soirée de mise au point, une soirée «entre hommes». Ben oui, on dit un bisou pas une bisou ! C'est masculin ! Ceci explique cela,  d'ailleurs, sans aucun doute : l'esprit conquérant, l'air triomphateur, la notion de domination…( ça c'est une remarque de femme, c'est V. qui me la souffle !)

Bref, je me suis montré un peu présomptueux et surtout imprudent lorsque j'ai prétendu, il y a quelques jours, que je pourrais être maître des choses, et qu'ils pourraient être tributaires de moi, les deux complices !

C'était sans compter avec leur connivence à ces deux là, et leur expérience incontestable du terrain qui fait que tous les deux, mains ou pas dans le dos, réussissent en tout état de cause à tenir des condeversations* en se passant tout à fait de moi, le bisou.

Quelle déconvenue, lorsque P. m'a expliqué que j'étais un des éléments de la construction de l'amourmitié*, mais que je n'en étais pas l'objectif, ou plus précisément pas le seul et unique objectif, ni le moyen, ni la condition sine qua non, mais seulement un élément d'un ensemble, une partie d'un tout dont ils ont seuls la connaissance et les commandes, les complices !

Et oui, les bisous ont tellement l'habitude de croire que, parce qu'ils savent parfois faire chanceler et perdre la boussole aux humains même les plus costauds, cela les rend irrésistibles, incontournables !

Voilà donc, malgré ma vieille expérience, que j'ai trouvé plus forts que moi, et je m'incline. D'un voyage conquête, je vais faire un voyage initiatique. Il n'y a pas de période privilégiée dans la vie d'un bisou pour parfaire son initiation, et je continuerai donc la mienne.

Ils sont forts, ces deux là !!!

De son côté, ma gentille source d'ondes m'a rappelé à l'ordre aimablement, en me faisant état de mes précédents faits d'armes et de mes erreurs de tirs qui l'ont parfois bien ennuyée, elle, après !

Je ne pouvais pas nier, je m'étais sérieusement trompé de cible quelquefois !!! Heureusement que jamais rien n'est irréparable parce que ma source d'énergie tient la route, mais mon inconséquence aurait pu avoir des suites plus graves, sur terrain moins cohérent.

Ces deux humains là ont trouvé le moyen de transcender mes pouvoirs, je leur dois donc le respect.

J'ai compris que me faire appel, de leur part, ce sera sûrement toujours avec l'intention de rendre mon rôle noble, prestigieux. Et que jouer avec moi à bisou, pou, caillou…c'est juste pour que je ne prenne pas la grosse tête, c'est juste pour me rappeler que nous sommes tous, les bisous et les humains, des petites poudres d'étoiles, dans un système de lumière et d'énergie qui dépasse tout nos entendements, des petits riens qui se donnent beaucoup d'importance.

C'est juste pour me rappeler qu'ils sont déjà tellement ébahis et heureux, eux-mêmes, de la chance qui leur est donnée de tisser tranquillement une toile d'ondes aussi ténue et probablement résistante entre eux, qu'ils ne vont pas prendre le risque de faire un bisou de travers, en voyage!

Voilà comment, entre hommes, je me suis abstenu de folâtrer hier soir, et me suis assoupi non loin de P., avec ravissement.

P., lui, était aux anges sans mon intervention, et je savais que des ondes qui ne m'étaient pas inconnues chuchotaient à son oreille. Les deux complices savouraient calmement une victoire.

Nous sommes mercredi 23 Juillet, un autre voyage commence.